Elle décide de revenir au pays natal.
C’est comme une force qui la mène.
Revoir les visages de l’enfance, l’odeur des sous-bois, les paysages qui défilent sur l’autoroute et que tout le corps reconnait, la parentèle.
Elle décide de revenir au pays natal, parce qu’il lui faut vérifier qu’elle appartient à une communauté. Démêler ses racines.
Une femme nous raconte le périple.
La mère Nollet qui parle à son chien, José qui fait du synthé, Adeline qui tient une cantine. Toutes les voix de la parentèle. Tous les corps méconnaissables ou inoubliables. Tous les objets familiers, les étreintes, la volaille, la prune qui monte à la tête, les éclats de voix, les éclats de rire.
Elle décide de revenir au pays natal pour retrouver sa mère.
Je lui ai dit allez viens t’asseoir elle a fait comme si elle n’avait pas entendu j’ai dit encore allez viens t’asseoir elle a dit pas tout de suite et c’est là que j’ai dit en fait tu me hais elle n’a pas bronché elle a fini ce qu’elle avait commencé (des pennes à la sauce tomate) et c’est un peu plus tard qu’elle m’a dit mais qu’est-ce que tu racontes
Dans cette famille, marquée comme beaucoup par la maladresse des sentiments qu’on ne sait ni montrer ni dire, le voyage devient quête de soi. Et le temps se met à ralentir, et tout reprend sa fonction naturelle. Et alors, on se réjouit.

 

texte philippe minyana mise en scène gautier marchado avec cécile vernet musique étienne juguet création lumière bruce verdy création sonore florian poulin

production compagnie parole en acte coproduction chok théâtre soutiens la grande des vachers la trame saint jean bonnefonds la buire l'horme le verso saint etienne accompagnement administratif labo 71 ensatt

 

La presse en parle...

Petit bulletin article tu devrais 2